Les carbones de l’électricité

Objectif  du chantier : Faire en sorte qu’au démarrage des carbones sur les factures, chaque producteur ait sur sa facture d’électricité une empreinte carbone sincère.

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L’électricité n’est pas une énergie primaire, et les producteurs d’électricité ne produisent pas (a priori ?) de carbones primaires dans leur activité de production. Ils recevront de leurs fournisseurs les carbones des producteurs primaires (charbon, bois, pétrole, gaz…) qui les auront calculés de façon à intégrer les carbones dégagés à la combustion (scope 3 aval, voir Les carbones primaires).

L’importance de l’électricité justifie une analyse spécifique et que les carbones primaires qu’elle intègre soit calculés dès maintenant, avec l’objectif qu’ils soient tous intégrés dès le démarrage de l’opération par les producteurs d’électricité dans leurs factures client. C’est donc un chantier à préparer, avec la coordination de l’ADEME et la coopération d’EDF, d’Enedis et de tous les producteurs et distributeurs. 

On peut se contenter des contenus directs en carbone primaire, sauf si on estime possible d’inclure aussi les carbones liés à la production et au transport, si des estimations fiables existent déjà (cela revient à considérer qu’EDF en particulier fait partie des très grandes entreprises qui coopère en amont pour délivrer la première année leur scope 3 amont sur leurs factures, voir Démarrage et montée en puissance).

Il paraît logique de mutualiser tous les carbones entre les différents producteurs, en considérant que tous les kilowattheures consommés en France ont la même empreinte carbone. C’est en effet le plus proche de la réalité dans un réseau interconnecté où les kilowattheures sont fongibles ; c’est aussi plus simple et la meilleure façon d’aligner les objectifs de décarbonation. La convention que certains kilowattheures sont moins chargés en carbone que d’autres relève d’une approche marketing.

Envisage-t-on de distinguer la charge en carbone selon le moment où est consommée l’électricité ? Ces calculs sont déjà faits par Enedis et ils sont les plus proches à nouveau de la réalité : renoncer à consommer n’a pas le même impact sur l’empreinte collective selon l’heure et le jour, et c’est vrai aussi en investissement, puisque c’est la consommation en pointe qui oblige à des investissements supplémentaires.