Contributions à la trajectoire

Particulier

Cette page décrit l’un des chantiers pour mettre au point Les carbones sur les factures et associer à chaque produit ou service son poids précis et sincère en gaz à effet de serre (ou « empreinte carbone »). La liste des chantiers est en bas de page.

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La mobilisation suppose que les décisions de chacun soient éclairées par les carbones sur les factures, mais aussi que chaque personne, chaque institution ait une vue de sa contribution climatique annuelle à la Trajectoire collective, pour pouvoir l’améliorer en continu. Les carbones sur les factures fournissent les informations nécessaires aux particuliers.

L’empreinte globale d’une personne ou d’un ménage est la somme de ses empreintes dans ses différents rôles.

Une personne ou un ménage peut être à la fois producteur (s’il est entrepreneur indépendant), consommateur et financier (par ses financements dans son compte courant, son épargne).

L’empreinte d’un ménage est l’empreinte des produits et services qu’il achète au cours d’une année.

Cette empreinte lui est connue si les règles de publicité sont calquées sur celles des prix : chaque fois que le prix est mentionné, l’empreinte doit aussi l’être (voir La publicité des carbones).

Elle n’est affichée au stade de la distribution par les producteurs que lorsque les empreintes carbone des produits sont suffisamment complètes (voir Démarrage et montée en puissance).

La contribution globale d’une personne ou d’un ménage est aussi la somme des contributions dans ses différents rôles. Ses relevés bancaires donnent à chaque consommateur l’empreinte de sa consommation et donc sa variation sur l’année précédente : il suffit que les paiements électroniques par carte intègrent l’empreinte de ce qui est payé. Cette variation est sa contribution annuelle à la Trajectoire 2050. Chaque particulier est responsabilisé pour préférer le même produit en moins carboné (un pot de yaourt plutôt qu’un autre…) ou pour remplacer un produit par un autre moins carboné (économiser en roulant moins vite…).

 

Exemple : un consommateur a une empreinte de 11,2 MtC en 2021 et de 11,3 MtC en 2022. Sa contribution annuelle cible à la trajectoire pour 2022 est une dégradation de 0,1 MtC. Si les factures électroniques (bientôt généralisées) embarquent l’empreinte carbone, celle-ci remontera sans difficulté jusqu’au consommateur final, hors paiements en liquide. Une adaptation plus lourde des logiciels de paiement est nécessaire si on souhaite récupérer toutes les lignes carbones d’un paiement à la caisse d’un supermarché. Et des mécanismes sont à imaginer quand une dépense en carbone a des effets sur plusieurs années (voiture, logement…), puisque les particuliers n’ont pas de comptabilité qui permettrait de suivre dans le temps les carbones d’un investissement.      

Sa contribution pour la consommation est égale à la variation d’une année sur l’autre de l’empreinte de sa consommation. Elle peut être un service d’un opérateur de paiement qui cumule les différentes empreintes dans le temps et les présente de façon pédagogique.

Cette contribution est complétée par une empreinte d’épargne cumulant la contribution carbone de chaque placement détenu par le ménage (voir La contribution climatique des financements).

Les ménages achètent aussi des biens d’équipement et notamment des voitures ou des logements. Ceux-ci posent des problèmes de mesure, car un ménage n’a pas de comptabilité lui permettant, comme un producteur,

    • d’étaler sur plusieurs années l’empreinte du bien d’équipement,
    • et de rattacher au bien les empreintes carbones qu’il engendre pour son fonctionnement : travaux d’entretien, d’amélioration, d’agrandissement ou de chauffage pour un logement, entretien et carburant d’un véhicule.

Une piste est d’associer à chaque bien d’équipement voiture son étiquette carbone durable, indexé sur un identifiant public existant (peut-être le numéro minéralogique pour un véhicule, le numéro des hypothèques pour un logement). Cette étiquette comptabilise les flux de carbone lié à l’équipement avec plusieurs objectifs,

    • Permettre au ménage de suivre son empreinte chaque année et dans le temps,
    • Lui permettre de mesurer l’empreinte carbone réelle de l’équipement dans la durée et de prendre de meilleures décisions d’entretien ou de renouvellement
    • Permettre au constructeur de mesurer l’efficacité carbone réelle du bien produit.

Ces étiquettes carbone durables doivent donc être stockées dans des répertoires sécurisés et anonymisés permettant aux chercheurs et aux producteurs d’optimiser les empreintes carbones.