Les carbones sur les factures

pour les entreprises

Comme entreprise, ou comme producteur en général, vous souhaitez produire plus vert et pouvoir le valoriser, sans mettre en danger votre outil de production

Les carbones sur les factures est une initiative non partisane qui permet une mobilisation générale en affichant une mesure sincère des carbones de tous les produits (sur leur facture, leur étiquette de prix). L’affichage des carbones est la première des 149 propositions de la Convention citoyenne sur le climat.

C’est impossible avec l’approche actuelle, malgré les efforts de beaucoup de producteurs (et comme l’ont confirmé les travaux de la Convention).

Pourquoi ? L’empreinte carbone d’un producteur est le résultat de dizaines de producteurs en amont (les aliments qui ont nourri la vache à l’origine du yogourt du supermarché, le méthane qu’elle a produit, l’énergie pour produire son pot…). C’est impossible sans des approximations qui suppriment la précision.

Une coopération entre producteurs, experts (comptables et carbone) et pouvoirs publics peut tout débloquer.

Comment ? L’empreinte carbone amont d’un produit est ajoutée sur sa facture électronique (bientôt généralisée). Les producteurs de carbones primaires (pétroliers, forestiers…) les indiquent sur leurs factures. Ensuite, le système s’alimente tout seul jusqu’au client final :

  • Le comptable du producteur additionne les carbones des factures fournisseurs et les ventile sur les factures clients, comme les coûts. La collectivité compense ce travail pour les PME.
  • Les importateurs utilisent un barème carbone douanier ou des experts agréés.

 

Des avantages concrets pour les producteurs

L’approche des carbones sur les factures (par la coopération et le partage de l’information) est positive pour les producteurs, quelle que soit leur taille.

  • Les grandes entreprises obtiennent automatiquement l’empreinte de leurs fournisseurs et une information extrêmement riche pour définir leur trajectoire carbone. Alors que leur réputation carbone devient l’un de leurs actifs les plus importants et l’un des plus difficiles à piloter, ils obtiennent de meilleures mesures avec moins de moyens.
  • Les petites entreprises n’ont plus à craindre qu’on leur impose la mission impossible de calculer leur empreinte carbone, ou qu’elles se trouvent défavorisées quand des clients leur demande leur empreinte, puisqu’elles l’obtiennent sans surcoût.

Tous les producteurs sont guidés de façon simple dans leur décision d’approvisionnement, d’investissement ou le choix de leur mix produit.

Les productions en France ne sont pas menacées par un « moins disant climatique », grâce au barème douanier carbone affecte aux importations leur empreinte à partir de méthodes non discriminatoires mais prudentes (dans le doute on prend l’empreinte la plus élevée, à charge pour l’importateur de prouver une autre empreinte par experts agréés).

L’approche fine des carbones sur les factures permet de ne pas juger un producteur seulement sur son empreinte une année (une entreprise proche du secteur énergétique ou de l’élevage est toujours plus marron, et inversement) mais sur ses progrès d’une année à l’autre, la réduction de son empreinte (à volume constant) qui est la contribution du producteur à la trajectoire carbone collective.

 

Ce qui est attendu des producteurs

Les petits producteurs ne devraient pas avoir à investir de moyens nouveaux dans cette opération (d’où la prise en charge de la surcharge de travail des experts comptables par la collectivité).

Une coopération des grandes entreprises est attendue dans différents domaines :

  • Celles ayant beaucoup de factures B2B et un bilan carbone scope 3 peuvent aider au lancement (voir démarrage)
  • Les grandes entreprises ayant des chaines de production mondiales peuvent aider à établir le barème douanier carbone (voir barème douanier)