Ce tutoriel présente une façon simple et rigoureuse pour une organisation de mesurer le contenu carbone de ses produits, de le transmettre à ses clients, et ainsi d’améliorer ou sécuriser son résultat, si l’organisation produit un service marchand, ou son budget si elle produit un service public.
Il ne réclame pas de connaissance préalable en comptabilité ou en mesure des émissions de gaz à effet de serre.
– La première partie expose les principes de l’économie carbone
– La seconde partie est un mode d’emploi pour conduire la mesure en s’appuyant sur un calculateur. Elle est plus facile en webinaire.
Si on est intéressé par les principes, il est intéressant de suivre avant le tutoriel Économie carbone. Si on n’aime pas les principes, on peut passer vite sur la première partie, et commencer par lire la série Réussir la transition
Un défi va vous accompagner tout au long de votre vie d’homme et de femme :
la Transition (environnementale, écologique, bas carbone… c’est la même)
Les outils économiques, comptables, financiers et de gestion que vous avez apprenez seront la clé pour relever ce défi
La Transition à Zéro émissions nettes de GES vers l’atmosphère
Le défi
– Retrouver l’équilibre des émissions de Gaz à effet de serre (GES) dit Net Zéro
Captures Naturelles annuelles de GES = Emissions Humaines annuelles de GES
L’écart annuel à combler en tonnes d’équivalent CO2 de GES est estimé à 35 Gigatonnes
(Emissions humaines de 50 Gt, Captures naturelles de 15 Gt = 2 tonnes/humain)
La Transition est le nom à la fois,
– De la période jusqu’au nouvel équilibre
– Des actions engagées pour y parvenir
La promesse de l’Economie Carbone (EC) (1/3)
Elle prend la Transition comme un problème économique, à gérer avec les outils économiques (finance, comptabilité, contrôle de gestion…) en tonnes d’équivalent CO2 de Gaz à effet de serre
Le besoin nouveau d’un rééquilibrage de l’atmosphère est apparu pour l’humanité
aussi central que ses autres grands besoins : Alimentation, Santé, Logement, Loisirs, Défense, …
– Les scientifiques le quantifient comme une quantité de ‘Carbone en moins’ à produire pour combler l’écart entre Captures Naturelles et Emissions Humaines nécessaires aux autres besoins (Net Zéro)
– L’Economie Carbone appelle le besoin : Gain Carbone
Sa promesse est de réussir la Transition en conciliant efficacement,
– La satisfaction des Gains carbone et
– La satisfaction des autres besoins humains
La promesse de l’Economie Carbone (EC) (2/3)
L’EC parvient à concilier les besoins en complétant l’économie monétaire classique (EM)
L’EM s’appuie sur la Valeur Monétaire d’une production ou d’un produit, décomposée en :
Valeur Monétaire = Quantité x Prix unitaire
L’EC s’appuie sur le Contenu Carbone* d’une production ou d’un produit : le cumul de toutes les émissions vers l’atmosphère qui ont été nécessaires
décomposé en : Contenu Carbone = Quantité x Facteur d’Emission
La Quantité est LA MEME, rendant les deux économies (et comptabilités) liées et complémentaires
*Il existe d’autres noms pour le Contenu Carbone : l’empreinte produit, l’émission ‘de la mine à l’usine’ (GHG), les scopes 1, 2 et 3 amont produit (GHG Protocol et BEGES …)
La promesse de l’Economie Carbone (3/3)
L’Economie Carbone donne à tous les acteurs (Producteurs, Financiers, Particuliers, Pouvoirs publics) des aides à la décision pour optimiser
– Contenu Carbone ET Valeur Monétaire
– Satisfaction du Besoin Carbone ET des autres besoins
1. Avec 5 indicateurs globaux pour mesurer comment avance la Transition (donc 5 objectifs universels)
2. Avec la libre concurrence carbone et d’autres outils qui aident les acteurs économiques à concilier efficacement leur intérêt ‘argent’ et l’intérêt collectif de Transition
- Les indicateurs globaux d’avancement de la Transition
Les Gains Carbone nécessaires au Net Zéro ont deux sources possibles,
1.1 Une augmentation des Captures Naturelles
1.2 Une réduction des Emissions Humaines, c’est-à-dire du Contenu Carbone de la Production
1.1 – Le Gain Carbone par augmentation des Captures naturelles et ses indicateurs/objectifs
L’EC décompose les Captures Naturelles en Surface x Facteur de Capture
Indicateurs : les surfaces terrestres dédiées aux captures
et l’impact des activités humaines sur le Facteur de Capture
Sa trajectoire est à suivre avec attention :
En fin de Transition, le Contenu Carbone des activités humaines nécessaires à tous les autres besoins humains sera plafonné aux Captures Naturelles
1.22 Le gain Carbone par réduction du Contenu Carbone de la production et ses indicateurs
On part de la présentation classique de l’économie (Production, Consommation, Investissement égal à l’Epargne)
Puisque l’EC décompose le Contenu Carbone en Quantité x Facteur d’émission, le Gain Carbone sur la Production a deux leviers, a) sur le Facteur d’Emission et b) sur la Quantité
a) Gain Carbone par baisse du Facteur d’Emission
L’EC (comme l’économie et la comptabilité monétaire) distingue les Décisions d’Achat-Vente, à effet immédiat des Décisions d’Epargne-Investissement, à effet incertain dans les périodes suivantes
– Décisions d’Achat-Vente (à effet immédiat)
Indicateur : le Facteur d’Emission des Achats et Ventes à besoin satisfait équivalent
– Décisions d’Epargne-Investissement (à effet incertain dans les périodes suivantes)
Le Gain Carbone de l’investissement est ce qu’il rapporte au-delà de son Contenu Carbone (toujours une Perte carbone) (comme le gain d’un investissement monétaire est ce qu’il rapporte au-delà du montant investi)
Et ce qu’il rapporte est l’impact de la Variation du Facteur d’Emission à production constante, qu’on appelle variation de la Compétitivité Carbone de la Production (Q x Variation du FE)
Donc, Gain Carbone de l’Investissement = (Q x Variation du FE) – Contenu Carbone de l’Investissement
Le Rendement Carbone de l’Investissement est la division de son Gain Carbone par son Contenu
Le Rendement carbone de l’Epargne qui finance l’Investissement est le même
Indicateur : le Rendement Carbone de l’Investissement et de l’Epargne
b) Hausse ou baisse du Contenu Carbone de la production associée à la Quantité
La Quantité est la somme de la Quantité d’Investissement déjà comprise dans l’indicateur Facteur d’Emission et la Quantité de Consommation (Production = Investissement + Consommation)
C’est la Quantité destinée aux autres besoins humains (publics et privés)
Indicateur : La Quantité consommée par habitant en fin de Transition pour chaque grand besoin
Sa trajectoire est à suivre avec la même attention que celle des autres indicateurs pour des raisons arithmétiques
– Le Facteur d’Emission baissera mais sans tomber à zéro sur aucun grand besoin
– Son impact est neutralisé si une baisse de Facteur d’Emission est réduite par une hausse de Quantité consommée
(électricité et IA)
Donc cinq indicateurs globaux de la Transition, correspondant à autant d’objectifs
Leur interdépendance fait que le succès de la Transition dépend du succès sur chacun
– Le Facteur d’Emission des Achats et Ventes à besoin satisfait équivalent
– Le Rendement Carbone de l’Investissement et de l’Epargne
– La Quantité consommée par habitant en fin de Transition pour chaque grand besoin
– L’impact des activités humaines sur les Facteurs de Captures Naturelles
– Les surfaces dédiées aux Captures Naturelles
Nous allons nous concentrer sur les deux premiers objectifs qui intéressent directement le Producteur
Mais avant de terminer la première partie, une question
Un indicateur clé manque dans ce vaste chantier, lequel ?
Quelle est la 1re question que vous posez à celui ou celle qui vous donne un gros travail à faire … ?
Quel est le délai maximal de Transition ? (1/2)
… Combien de temps avons-nous, pour calibrer l’effort dans le temps ?
Et quelle est la seconde question ?
Quelle est la sanction en cas de dépassement ?
– La pénalisation des générations futures : Le dérèglement subi (et ses conséquences négatives) augmente jusqu’à la fin de la Transition
– Deux butoirs critiques par manque de Captures naturelles (stress hydriques…) ou de moyens pour l’Adaptation humaine (air conditionné…)
Le dérèglement provoque une adaptation qui accroit le dérèglement, d’où adaptation …
Pour ‘caler’ des objectifs, il faut fixer une durée maximale intégrant ces butoirs, à préciser par économistes et scientifiques
Quelle est le délai maximal de Transition ? (2/2)
Selon vous, quel serait un délai maximal de Transition prudent ?
< 75 ans
< 100 ans
< 150 ans
C’est déjà trop tard
Il n’y a pas de risque
- Les outils d’aide à la décision que l’EC apporte et apportera au Producteur
L’EC parle aux 4 catégories d’acteurs économiques : Particuliers, Pouvoirs publics, Financiers et Producteurs (ou futurs producteurs) : notre sujet
Que dit-elle ?
La Transition n’est pas un chantier ponctuel mais un nouveau mode de gestion (75 ans +…)
Les indicateurs de gestion clé découlent des 2 premiers objectifs universels présentés
– Le Facteur d’Emission ou le Contenu Carbone Produit de chaque bien ou service
– Le Rendement Carbone de chaque financement
Ils devront éclairer la gestion du Producteur, à court et long terme
Il est facile de s’en équiper avec les Comptabilités Carbone Cumulatives inventées ces trois dernières années
La dernière partie sera une démonstration pratique : comment VOUS pouvez vous approprier ces outils
Les deux indicateurs de gestion clé
Les 2 premiers objectifs universels présentés donnent des objectifs clairs aux Producteurs
1.Baisser le Facteur d’Emission des Achats et Ventes, à besoin satisfait équivalent
2.Augmenter le Rendement Carbone de l’Investissement et de l’Epargne
- Facteur d’Emission et Contenu Carbone
Le Facteur d’Emission d’une vente parle au producteur, son Contenu Carbone parle au Client, mais c’est la même chose : Contenu Carbone = Facteur d’Emission x Quantité
Le Fournisseur travaille son Facteur d’Emission pour donner au Client le Contenu Carbone compétitif
Le pilotage du Facteur d’émission par le producteur
Pourquoi un producteur voudrait-il baisser son Facteur d’Emission ?
Parce que son client ou les pouvoirs publics lui demandent ou risquent de le lui demander
(risque/opportunité commerciale et réglementaire)
Le Facteur d’émission est un élément de qualité de son offre face à la concurrence
Le Facteur d’Emission mesure la Qualité Carbone de l’offre : une qualité universelle, d’importance croissante ET QUANTIFIABLE
Le parallèle avec la Qualité est important
Une entreprise investit dans la qualité pour deux raisons
– A court terme, je vends plus ou plus cher
– A long terme, la même chose + je risque d’être ‘hors marché’ (un actif échoué…)
L’arbitrage Qualité – Prix est bien connu des entreprises
‘Sur’ et ‘sous’ qualité : le gain sur la quantité vendue ou le prix doit compenser d’éventuels surcoûts
Le pilotage du Facteur d’émission
Toute organisation a donc intérêt à suivre et piloter son Facteur d’Emission
Pour le faire baisser jusqu’à un coût fonction de sa demande, son positionnement et sa concurrence
Le pilotage passe par,
– La baisse du Contenu Carbone Produit des achats (message aux fournisseurs)
– Les changements de processus de production et la contribution des investissements à la baisse du facteur d’émission
– La valorisation de sa Qualité Carbone auprès du client (surtout si lui-même la suit ou risque de la suivre quantitativement)
Le pilotage passe aussi par le suivi de la Compétitivité Carbone des ventes
Par rapport à une référence : le Facteur d’Emission de la moyenne des producteurs répondant au même besoin (‘qui sont mes concurrents ?’, la moyenne de branche est toujours disponible)
Compétitivité Carbone des ventes = Quantité vendue x (FE de référence – FE du producteur)
Le suivi de la compétitivité Carbone
La Compétitivité Carbone d’un produit est l’écart de son Facteur d’Emission au Facteur d’Emission de référence : celui de la moyenne des Facteurs des producteurs répondant à ce besoin
La Compétitivité Carbone d’une production est celle du produit x Quantité vendue
Et on retrouve le résultat « macro » :
Le Gain Carbone apporté à la Transition par la Production est la variation de la Compétitivité Carbone d’une année sur l’autre
– Il s’améliore si le producteur réduit son FE et/ou augmente ses ventes dans un domaine où elle a un avantage carbone
– Il se dégrade dans les deux autres cas
C’est là que se noue le dialogue avec les financiers de l’entreprise (actionnaires et banquiers) et d’abord autour de la référence (le financier raisonne plus large que l’entreprise en ‘comparables’)
La Comptabilité Carbone Cumulative (1/2)
Ces indicateurs sont bels et bons, encore faut-il les calculer et les partager
C’est ce que fait la Comptabilité Carbone Cumulative
Comme la comptabilité monétaire, elle a vocation universelle avec des principes généraux et des principes variant selon les pays et les tailles des organisations (cf IFRS et French GAP)
Comme en comptabilité monétaire, ces variantes sont compatibles parce qu’elles partagent
– Les mêmes données scientifiques Carbone
– Les principes comptables (GAP) déjà suivis par l’organisation
– Des principes communs qu’on va voir
La Comptabilité Carbone Cumulative (2/2)
La Comptabilité Carbone Cumulative trace le Contenu Carbone des biens et services achetés et vendus en tonnes d’équivalent CO2
(rappel : ‘le cumul de toutes les émissions vers l’atmosphère qui ont été nécessaires‘)
– Les émissions directes de l’organisation (exemple, le gaz brulé dans son chauffage)
– Le Contenu Carbone des biens et services achetés
– le Contenu Carbone des biens et services achetés et vendus dont elle mesure le Contenu Carbone
Donc elle ne compte PAS la valeur ajoutée (marge, salaires) ni les transferts financiers qui ne contiennent pas de carbone
(sauf pour leur contenu en émission : les ordinateurs de la banque, la voiture du leasing…)
Elle peut englober la comptabilité analytique, quand elle existe
La Comptabilité Carbone Cumulative (3/3)
La comptabilité carbone produit le ou les Comptes Carbone de Production annuel(s) du producteur (on verra dans la présentation pratique si c’est un ou plusieurs, suivant la diversité de sa production et la finesse de son suivi analytique)
Ce (ou ces) compte carbone est ‘auxiliaire’ par rapport aux comptes monétaire (général et analytique)
En effet, la comptabilité carbone cumulative reprend toutes les opérations d’achat vente du Grand livre avec les choix d’affectation comptable du comptable monétaire et éventuellement les quantités indiquées sur les factures
– Simplicité
– Rigueur
– Auditabilité
Parallèles avec la comptabilité monétaire de la même activité de production
1- Suivi de l’activité
En comptabilité monétaire on compte la Valeur monétaire de la production et des ventes
-Côté Charges, le cumul de la valeur des biens et services utilisés + la Valeur ajoutée + les flux de transfert
– Côté Produits, le prix unitaire x quantité vendue
En comptabilité carbone on compte le Contenu Carbone de la même production et des mêmes ventes
– Côté Charges le cumul du Contenu Carbone des émissions ajoutées par l’entreprise (combustion de combustibles carbonés, parfois d’autres) et du Contenu Carbone des mêmes quantités de biens et services utilisés
– Côté Produits le facteur d’émission x quantité vendue
2- Suivi de la performance
La signification du solde annuel (Produits – Charges) est très différente :
– En monétaire, c’est un indicateur de performance essentiel
*Le Producteur cherche à augmenter sa marge
– En carbone, le Producteur répercute à ses clients TOUT le Contenu Carbone de la production
*L’écart a la nature d’un écart entre budgeté et réalisé, puisque le Producteur indique le Contenu Carbone du Produit AVANT de savoir combien il contient exactement de carbone (on va voir comment il se débrouille dans le cas pratique)
2.2 La tenue pratique d’un Compte carbone de production
La présentation s’appuie sur un calculateur-traducteur CSF
– Un outil de formation et de simulation pour toute organisation
– Un outil de production pour une petite organisation
Le Contenu Carbone de la Production
C’est la somme du Contenu des émissions directes et du Contenu des achats de biens et services
Le Contenu Carbone des émissions directes
Les émissions directes sont principalement liées aux achats de combustible (chauffage, transport…) et intégrées automatiquement dans le Contenu Carbone des achats (la convention générale est d’inclure déjà dans le Contenu Carbone d’un litre d’essence acheté le contenu de sa combustion)
Certaines branches (chimie, élevage) ont d’autres émissions directes
L’organisation doit les faire estimer par un expert (à saisir dans le calculateur)
Combien de Compte(s) carbone de production annuels tenir
Cas standard
L’entreprise tient un compte par branche d’activité significative (au sens de la nomenclature d’activité INSEE et internationale en 63 branches ou NACE 63) : donc un seul compte en général.
Attention, la NACE distingue activités commerciales et de production. Si l’entreprise a une activité commerciale accessoire significative (revente de biens en l’état, comme les bouteilles de boisson d’un restaurateur) elle en tient un compte carbone séparé.
Suivi plus fin
L’entreprise peut créer d’autres comptes si elle le souhaite en respectant les mêmes périmètres de comptes analytiques pour les calculs des prix de revient et les calculs des Contenus Carbone.
(Il faut mettre en balance l’amélioration de l’information avec la complexité)
Classement des factures d’achat
A partir du Grand livre, le classement se fait,
-En respectant le classement par exercice du compte monétaire, y compris les immobilisations des dotations aux amortissements
– En classant les factures selon les catégories d’achat
– En respectant la nomenclature Nace 63
Enrichissements recommandés repris dans le calculateur
(énergie, produits agricoles et IAA)
– Possibilité d’affiner en fonction des comptes analytiques
– Possibilité de simplifier avec des regroupements de branches (calculateur CSF)
Pour une activité commerciale, les factures d’achat des produits revendus ne sont pas prises en compte
– En distinguant les factures avec contenu carbone du fournisseur et les factures sans
Regroupement de branches du calculateur-traducteur CSF
Il regroupe les informations tirées des factures d’achat de l’exercice en une dizaine de catégories
– La quantité physique des achats des différents types d’énergie (Gaz, Pétrole brut gazole ou diesel, Essence, Charbon, Électricité)
– Les kilomètres remboursés selon le type de transport de personne (y compris indemnités kilométriques)
– Le montant en euros des immobilisations en 4 catégories : Machines et équipements, Véhicules automobiles, Services (logiciels…), Immobiliers et gros travaux
– Le montant en euros de 0, 1 ou 2 catégories spécifiques propres à la branche de l’entreprise
– Le montant en euros de toutes les « autres factures d’achat »
Les facteurs d’émission ‘proxy’ utilisés dans le calculateur-traducteur CSF
Ils sont utilisés quand le fournisseur n’a pas donné le Contenu Carbone de l’achat
Ils sont tirés des données Ademe et des Comptes nationaux carbone INSEE par branche
Hors énergie, une marge de prudence (20%) a été ajoutée
– Le calculateur les intègre automatiquement
Contenu Carbone d’achats non transmis (monétaire ou physique) =
Quantité saisie x Facteur Emission (monétaire ou physique)
– Par exception : Vous devez saisir dans le calculateur-traducteur certains paramètres propres à votre branche que vous trouverez en cliquant le bouton « paramétrage »
*D’éventuelles catégories spécifiques d’achat à suivre, dont il faudra récupérer le facteur d’émission
*Le facteur d’émission propre votre branche qui sera appliqué aux « autres factures d’achat »
Calcul du Facteur d’émission annuel de l’exercice écoulé pour l’activité
Le Facteur d’Emission de l’activité est calculé par le Calculateur-traducteur en divisant le Contenu Carbone de la Production par la quantité vendue
– Le Facteur d’Emission est en général monétaire : le calculateur vous demande le chiffre d’affaires de l’activité
– Il peut être physique si la quantité physique figure sur toutes les factures de l’activité : c’est alors la quantité vendue qu’il faut saisir
Pour une activité commerciale, l’entreprise obtient le facteur d’émission de sa marge de revente
Transmission au client du Contenu Carbone Produit
L’entreprise transmet à son client le Contenu Carbone Produit de son achat :
Montant HT (ou la quantité physique) x Estimation du Facteur d’émission de l’activité
Elle tient le compte des Contenus transmis pendant l’exercice et peut ainsi calculer un solde annuel qui doit être le plus faible possible
Deux solutions pour l’estimation du Facteur d’émission transmis
– Le Facteur d’émission de l’exercice clôturé, appliqué aux factures des 12 mois suivants. Pas besoin de saisir ce qui est transmis, le Calculateur le calcule automatiquement et ajoute l’écart au Contenu Carbone de production de l’année suivante
– Un Facteur d’émission ‘budgété’, visant à réduire le solde carbone annuel. Il faut bien sûr tenir le compte des Contenus Carbone transmis avec les ventes
La Compétitivité Carbone
Le calcul de la Compétitivité Carbone suppose de saisir une autre information
Un Facteur d’Emission de référence (qui peut être celui de la branche de l’entreprise)
Saisies des données collectées dans le calculateur-traducteur CSF
Le calculateur-traducteur est disponible en deux versions accessibles à tout moment par le picto en bas d’écran

– La version hors ligne à télécharger est la plus souple.
– La version en ligne exige de préparer d’avance les données à saisir. Elle permet en fin de questionnaire d’envoyer par email les données saisies ou les résultats, à soi-même ou à un tiers de confiance pour vérification. Nous garantissons que les données saisies ne sont pas conservées, mais elles sont perdues en quittant le calculateur.
Le message aux acteurs publics en France et à l’international
Au total, les résultats sont rigoureux, comparables, vérifiables universellement
– Logique cumulative des comptes monétaires
– Quantités et allocations reprises des comptes monétaires
Ils sont à la portée de toute organisation qui tient des comptes
Les CCC sont un instrument efficace, universel, apolitique, sans coût budgétaire
Elles améliorent la compétitivité des territoires qui les déploient et déclenchent une juste concurrence carbone qui produit librement des Gains Carbone
La clé est de déployer une bonne pratique
Apprendre à produire, transmettre et respecter ces deux indicateurs
– Par l’exemple d’acteurs publics adoptant cette bonne pratique dite Label Transmission, qui va faire l’objet d’une tribune signée par ces universitaires et beaucoup d’autres
– Par contrainte forcément un jour

L’approche Transmission est :
– Compatible avec ce que l’entreprise fait déjà : standard comptable et carbone
– Assise sur les données officielles (comptes nationaux carbone INSEE-MTE et données ADEME, trajectoire nationale bas carbone)
– Internationale : inventée à Harvard et Oxford, améliorée en Allemagne puis en France, promue par une communauté autour des Comptabilités carbone cumulatives et de l’E-Liability Institute.