Demain, des performances économiques élargies
pour un monde rééquilibré
La comptabilité, l’économie, la finance limitées à l’argent ont ouvert des champs infinis dans certains domaines mais elles ont aussi rapetissé notre vision du monde dans d’autres domaines, contribuant à rompre les solidarités entre les humains et au-delà avec le vivant.
Le projet de Réconcilions-nous ! est d’élargir l’économie, au-delà de la dimension monétaire, aux dimensions environnementales et sociales. Le moyen est d’identifier en matière environnementale et sociales des mesures de performance aussi universelles et rigoureuses que le coût et le résultat monétaires, et assises sur les mêmes quantités. Avec l’idée que des mesures économiques élargies rééquilibreront notre vision du monde et notre action sur la planète.
Ce site décrit une première étape ambitieuse.
Des performances environnementales des entreprises et des banques, mesurées par les comptables, suivies sur les factures, permettront de doubler la concurrence monétaire (sur les prix ou les résultats) par une concurrence environnementale sur l’impact des produits et des productions sur la planète.
Cette double concurrence permettra à chaque acteur de prendre des décisions plus équilibrées entre revenus monétaires et décarbonation.
Le projet global de Réconcilions-nous ! (le lobby de l’intérêt collectif à l’origine de l’initiative Carbones sur factures) est plus ambitieux.
A court terme, il prévoit de construire sur le même principe des mesures de performances environnementales essentielles pour les deux autres grands acteurs économiques :
– les collectivités publiques ou privées, pour leur activité non marchande
– les particuliers, pour leurs activités de consommateurs, d’épargnant et de citoyens
Il prévoit aussi de le faire pour un cinquième acteur, largement oublié jusqu’ici : le vivant non marchand (le vivant marchand est la chasse la pêche, l’exploitation forestière, l’agriculture…). Ce vivant non marchand à une performance environnementale essentielle, des lombrics au plancton.
Au delà, le projet vise à étendre cette approche aux performances sociales.
Peut-on identifier une performance essentielle, pouvant être suivie facilement pour tous les acteurs économiques, et intégrée à la comptabilité comptabilité nationale ou à la comptabilité d’entreprise ?
Cela parait très difficile, mais peut-être qu’on n’a pas cherché dans cette direction, qui est celle de Réconcilions-nous ! Une réponse au problème qui n’est pas parfaite, mais qui soit réalisable.
En laissant à nos enfants le soin de l’améliorer.
Les poids en carbones donnent au producteur la décarbonation annuelle de son organisation (sa contribution à la décarbonation annuelle de la planète, dans la même unité : des kilos ou des tonnes de carbones). Elle mesure :
– Sa capacité à réduire le poids unitaire en carbones d’un produit vendu, en le produisant différemment (par convention, la baisse de poids des achats va à la décarbonation des fournisseurs). Décarbonation = somme pour chaque type d’achat du produit de la variation de sa quantité unitaire par son poids en carbones
– Sa capacité à augmenter ses ventes là où son produit est plus léger en carbones que la moyenne, et à les réduire là où il est plus lourd. Décarbonation = variation de quantité multipliée par l’écart du poids en carbones du produit à la moyenne des producteurs
Ces montants peuvent être corrigés par des accords de partage de décarbonation : l’inventeur d’une solution de décarbonation touche la moitié de la décarbonation annoncée quand elle se produit.
La décarbonation annuelle d’un financement est celle des acteurs financés, celle d’un territoire est celle des acteurs rattachés au territoire.
(détails dans La mesure de la décarbonation)