Glossaire de l’Economie Carbone

Besoins universels      : Nomenclature universelle de besoins de l’Economie carbone. Aux besoins suivis par les comptes nationaux est ajouté une atmosphère en équilibre, mesuré en Gain carbone (et sa production). Les besoins intermédiaires (exemple : énergie) sont suivis en Facteur d’émission par unité physique universelle, auquel s’ajoute pour les besoins finaux (exemple : alimentation humaine) la quantité consommée par habitant (exemple : calorie d’alimentation).

 

Capture Naturelle (ou émission naturelle) : Quantité de GES retirée de l’atmosphère (ou ajoutée à elle, dans une moindre mesure) par un être vivant sauvage ou par un phénomène naturel.

 

Cibles du Net Zéro : Estimation des Besoins universels à la Date butoir du Net Zéro.

 

Comptabilité carbone cumulative : Dans ses différentes versions (de gestion analytique et budgétaire ou financière) elle donne les mesures en poids d’éq.CO2 nécessaires à l’Economie carbone. Elle est ‘cumulative’ parce qu’elle reprend la logique cumulative de la comptabilité monétaire : pour le Contenu Carbone Produit de ses ventes (cumul du Contenu carbone de ses achats et de ses émissions ajoutées) et pour le Rendement carbone des financements de sa production (cumul du Rendement carbone des productions qu’il finance et du rendement qu’il ajoute). 

 

Concurrence Carbone : Elle s’exerce comme la concurrence monétaire à la fois entre biens et services et entre financements, dès que sont accessibles aux clients les deux signaux microéconomiques de l’Économie Carbone : le Contenu Carbone Produit associé à chaque produit et le Rendement Carbone associé à chaque investissement. Elle est vertueuse en poussant les Facteurs d’émission vers le bas et les Rendements carbone vers le haut.

 

Contenu Carbone Produit d’une vente de biens ou services (CCP) : C’est le cumul des émissions de GES vers l’atmosphère nécessaires jusqu’au transfert de propriété au client. Il se calcule et se transmet comme la valeur monétaire de la même vente : la même quantité n’est pas multipliée par le prix de revient mais par le Facteur d’émission calculé selon les mêmes principes en ventilant les CCP des achats et de l’émission ajoutée par le producteur, (et pas la valeur des achats et la valeur ajoutée)  (Comptabilité carbone cumulative). Il est identique à l’Empreinte produit, à l’émission ‘du berceau au client’ (Analyse du Cycle de Vie) et à l’émission des scopes 1, 2 et 3 amont (Protocoles carbone).

 

Contrainte du Net Zéro : Elle pose qu’à la Date butoir du Net Zéro la Capture naturelle est égale à l’Emission humaine ; et donc que, d’ici là, le Gain carbone cumulé doit couvrir l’écart de départ entre Captures et Emissions, en intégrant la Décroissance de la productivité par les GES. 

 

Date butoir du Net Zéro : Cible de date d’atteinte de l’Equilibre Net Zéro, estimée à partir des informations disponibles aujourd’hui (notamment sur la Décroissance de la productivité par les GES) qui évite une baisse significative de la durée de vie moyenne humaine.

 

Décroissance de la productivité par les GES : exprimé comme un taux, il touche (et touchera jusqu’à l’équilibre Net Zéro) la productivité des Captures naturelles (stress hydrique et thermique du vivant, acidification des océans …) et celle de la production humaine (au sens du PIB) : Production pour rien (reconstruction après des catastrophes, relocalisation de migrants climatiques, digues …) ou moins efficace (baisse des rendements agricoles, activités impossibles sans air conditionné …). Le taux affectant la production humaine réduit le taux de progrès technique à long terme. Ces deux taux augmentent avec la Date butoir du Net Zéro car ils jouent ‘en boucle’ : ils aggravent l’excédent de GES, qui les aggrave, ce qui aggrave l’excédent de GES … 

 

Economie Carbone : Elle transpose la gestion des flux de valeur monétaires d’un acteur économique en gestion de ses flux d’Emission de GES (en poids d’éq.CO2). La valeur monétaire d’un achat ou d’une vente est remplacée par son Contenu Carbone Produit, égal au produit de la même quantité qu’en monétaire par le Facteur d’émission. Outils de gestion, budgétaires, financiers, d’audit… sont réutilisables. La concurrence par les prix et les rendements monétaires est complétée d’une Concurrence carbone des Facteurs d’émission et des Rendements carbone.

 

Emission Humaine ou anthropique (ou capture technologique) : Quantité de GES ajoutée à l’atmosphère (ou réduction d’émission humaine*) par une activité humaine. *On parle de captures technologiques. Il n’en existe pas à ce jour faites directement depuis l’atmosphère dont le bilan soit positif.

 

Emission des scopes 1, 2 et 3 amont : synonyme de Contenu carbone produit

 

Emission du berceau (ou de la mine) au client : synonyme de Contenu carbone produit

 

Empreinte carbone : synonyme de Contenu carbone produit

 

Equilibre Net Zéro : Point d’équilibre visé, quand le flux de Captures naturelles retirées de l’atmosphère redevient supérieur ou égal au flux d’Emissions humaines ajoutées à l’atmosphère.

 

Facteur d’émission d’une production ou d’un produit (ou Intensité carbone) : Rapport entre son Contenu Carbone Produit et sa quantité (de même que son prix est le rapport entre sa valeur monétaire et la même quantité).

 

Facteur d’émission universel : C’est le Facteur moyen des productions répondant à un même Besoin universel et donc substituables. Vue du producteur, la référence est sa concurrence directe. Vue de la collectivité, la référence est mondiale.

 

Gain ou Perte carbone : C’est la réduction ou la hausse du flux d’émission vers l’atmosphère entrainée par une action. On distingue les gains ou pertes des Captures naturelles de ceux des Emissions humaines et, parmi ces derniers, les Gains des Quantités consommées des Gains de la Production. On distingue aussi les pertes inéluctables dues à l’Affaiblissement de la productivité par les GES de celles sur lesquelles une action humaine reste possible.

 

Gain ou Perte carbone des Quantités consommées : Au niveau macroéconomique, c’est la multiplication de la variation de la Quantité par le Facteur d’émission.

 

Gain ou Perte carbone de la Production : Au niveau macroéconomique, c’est la multiplication de la variation du Facteur d’émission par la Quantité. Au niveau d’un producteur, le Facteur d’émission est remplacé par l’écart entre le Facteur d’émission universel et celui du producteur. Le Gain consolidé du producteur consolide le Gain des Productions financées.

 

GES ou Gaz à effet de serre : Gaz provoquant un réchauffement de l’atmosphère terrestre en bloquant la chaleur sur Terre et déréglant les équilibres de la Terre. Les principaux GES sont le dioxyde de carbone et le méthane. Il est mesuré par les scientifiques en Tonnes d’équivalent CO2.

 

Intensité carbone : synonyme de Facteur d’émission

 

Quantité consommée : C’est le rapport entre le Contenu Carbone Produit d’une vente et son Facteur d’émission.

 

Quantité consommée universelle par habitant : C’est le rapport entre le Contenu Carbone Produit de la consommation mondiale par habitant d’un Bien universel (exemple : consommation quotidienne par habitant de calories alimentaires).

 

Rendement Carbone d’une production : C’est le Gain ou Perte Carbone de la production divisé par le Contenu Carbone Produit de l’investissement nécessaire. Le Rendement consolidé est le Gain consolidé des Productions financées divisé par les investissements nécessaires consolidés.

 

Rendement Carbone d’un financement : C’est le Rendement Carbone consolidé de la ou des productions financées. 

 

Tonne d’équivalent CO2 de GES  : Unité de mesure de poids commune aux GES. Elle est étalonnée de façon qu’une tonne d’équivalent CO2 ait le même effet de serre à 100 ans quel que soit le gaz concerné.

 

Trajectoire de transition : Valeurs annuelles des Besoins universels jusqu’aux Cibles du Net Zéro.

 

Transition : Qualifiée de climatique, environnementale, écologique, bas-carbone… elle désigne à la fois la période jusqu’à la Date butoir du Net Zéro et les actions engagées pour y parvenir.