Ce qu’apporte la mesure comptable des carbones au secteur de l’énergie

Ce qui suit est une illustration sommaire de ce que la méthode apporte au secteur de l’énergie et à tous acteurs, à partir de trois décisions clés sur un gisement de combustible fossile : sa mise en production, son entretien et sa fermeture. (Les carburants fossiles sont l’origine des trois-quarts des carbones envoyés dans l’atmosphère.)

La mise en production d’un gisement

La décision se prend sur les prévisions de performances monétaires du projet : en dépenses (les coûts de production) et en recettes (les barils qui seront vendus). La mesure comptable des carbones (MCC) permet d’estimer les performances carbones associées.

La performance de poids unitaire en carbones du gisement (à la tonne, au baril ou au m³) pèsera sur la performance de l’entreprise et donc de façon croissante sur ses prix de vente : les clients avec la MCC suivront les poids tout au long de la chaine ; à qualité énergétique équivalente, une partie préfèrera de plus en plus une énergie moins carbonée.

La performance de décarbonation du gisement pèsera sur la décarbonation de l’entreprise et donc de façon croissante sur sa réputation et ses financements : avec la MCC, les actionnaires la suivront tous les trimestres, et apprécieront de façon synthétique l’impact sur l’atmosphère des activités trimestrielle de l’entreprise. Augmenter sa production d’une énergie plus carbonée que la moyenne dégrade la décarbonation, dégrade la valeur de l’action et augmente le coût des financements, pour la raison déjà dite : un investisseur en bourse préfèrera de plus en plus, à rendement monétaire égal, le meilleur rendement en décarbonation.

L’entretien du gisement

A côté du coût annuel de fonctionnement du gisement, la MCC donne son poids en carbone, y compris toutes les fuites de pétrole ou de méthane. L’entreprise peut prioriser ses dépenses d’entretien là où elles améliorent le plus ses performances carbone ; et les partenaires de l’entreprise peuvent suivre les progrès de la performance de l’entreprise par rapport aux autres producteurs.

La fermeture du gisement

La MCC éclaire et facilite cette décision, dans un contexte de préoccupations environnementales montantes. L’entreprise peut classer chaque année ses activités selon ce qu’elles apportent à sa performance de décarbonation : pour augmenter les productions qui apportent des gains en décarbonation (parce que leur poids unitaire en carbones est léger et compétitif) et réduire les production qui apportent des pertes, et qu’il serait efficace de fermer.

 

Avec la MCC, les mises en production, l’entretien et les fermetures de site des entreprises énergétiques seront très différentes.