Construire le cadre statistique 3D indispensable au pilotage économique 3D

Historiquement, les premiers comptes 3D ont été les comptes nationaux.

Depuis 2012, les Nations Unies, à l’initiative du GIEC, ont déployé mondialement un recensement annuel des émissions nettes directes de GES des différents pays*. Les responsables ont eu l’idée remarquable de transposer aux émissions les mécanismes des comptes nationaux, standardisés à l’international, qui tracent les flux en valeur monétaire entre acteurs économiques : les MCE sont les émissions nettes (jumelles de la valeur ajoutée), avec leur total (jumeau du PIB) et leur évolution ou décarbonation (jumelle au niveau national de la croissance du PIB). Des tableaux dits entrées-sorties permettent déjà pour un pays ou une zone du monde de savoir chaque année combien d’émissions nécessite la production d’un euro de vente d’une branche et d’où viennent ces émissions (en 64 branches).

Cet enjeu est de mieux en mieux identifié et relayé par la communauté statistique. L’INSEE sort en novembre les premiers comptes nationaux en émissions. Un investissement statistique reste nécessaire pour disposer de comptes nationaux jumeaux complets qui devront aussi introduire un nouvel acteur essentiel : le vivant sauvage.

 

* Il s’agit des Air Emission Accounts (AEC) suivis dans le cadre du System of Environmental Economic Accounting (SEEA).