Fixer aux grandes entreprises une date butoir de passage en 3D
Les grandes entreprises ont un rôle d’entrainement majeur dans le passage à la 3D.
Toutes suivent déjà les émissions de leur production totale et sont obligées de les rendre publiques (c’est une partie de la réglementation européenne dite CSRD).
Mais rares encore sont celles qui font l’effort de transmettre à leur client la part d’émissions attachée au produit ou au service vendu.
– Le passage en 3D des marchés publics devrait être suffisant pour convaincre beaucoup de grandes entreprises d’un passage volontaire en 3D et de transmettre l’émission avec le prix à tous leurs clients et pas seulement aux acheteurs publics.
– Il appartient aux pouvoirs publics d’indiquer aux autres qu’elles devront passer en 3D avant une certaine date car la logique de la comptabilisation des mesures d’émission est collaborative : chaque entreprise calcule facilement les émissions de ses produits, parce que ses fournisseurs ont fait l’effort de lui transmettre l’émission de leurs propres produit. C’est ce jeu collaboratif que les grandes entreprises doivent accepter.
Et la confidentialité ? Elle est la même que pour les prix : si le prix du produit est public, son émission est également publique, mais si le prix est réservé au client, l’émission lui est aussi réservée.
Et la concurrence étrangère déloyale ? Les principes de comptabilité des émissions imposent un coefficient multiplicatif si le fournisseur n’a pas donné son émission. L’importateur et l’exportateur ont un intérêt commun au passage en 3D.
Et si le producteur étranger triche sur ses émissions de son produit ? C’est une force de l’approche comptable, qui intègre une vérification (un audit) des chiffres, en émissions comme en monétaire. Et la majorité du commerce international se fait entre filiales de grandes entreprises.